Quand on l’appelle «médiatrice»,
Nicole Brun-Pravaz corrige son interlocuteur
avec un sourire :
«La médiatrice en géométrie,
c'est ta ligne qui divise. Je fais exactement te contraire.» responsable
du service «médiation familiale» créé
en 1999 à L’union départementale des associations familiales
(Udaf) des Hauts-de-Seine, cette femme de 48 ans est médiatrice
familiale depuis cinq ans. Pour elle, il n'y a pas de différence
entre les médiations : qu’elles se fassent au Kosovo, en Israël
ou en famille, La méthode est «exactement la même».
Et La résolution du conflit appartient
d'abord aux protagonistes : «Les gens qui viennent ici ne trouveront
que ce qu’ils veulent bien apporter» avertit Nicole Brun-Pravaz.
Et de préciser: «Nous n'avons aucune obligation de résultat
et nous ne rendons compte du contenu de la médiation ni aux juges
ni aux avocats.»
Le médiateur impose donc son autorité
et
«un cadre» qui exclut par
exemple «les dénigrements et les insultes». |
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Dans environ 70 % des cas, la médiation
aboutit à un accord. Le tiers restant se solde par un échec.
La faute à qui? A des gens «de
mauvaise foi», qui n'ont pas compris l'intérêt de la
médiation.
D'un point de vue financier, Le métier,
très largement féminisé, ne nourrit pas son homme.
L’enrichissement est ailleurs. «Les gens m’apportent beaucoup sur
mon humanité à moi», confie Nicole Brun--Pravaz, «tous
tes jours, on apprend un peu plus le respect d'autrui ».
Udaf, Médiation familiale.
!O bis avenue du Général Leclerc, 92211 Saint-Cloud.
Tél.: 01 41 12 83
69.
FABRICE PIOMBO
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